Cette année je participe pour la 1ère fois au Tour de Guyane. Une épreuve côté
Elite/National ! C’est déjà mon 6ème
Tour International de DOM/TOM depuis ma sélection dans la sélection
cycliste de la Fédération des Clubs de la Défense. En 2012 et 2013 j’ai
participé aux Tour de Martinique et de la Réunion et l’an passée à celui de la
Guadeloupe.
La Guyane n’est pas propice aux
grimpeurs ! De ce fait et avec mon expérience je me retrouve Capitaine de Route. De plus je vais
orienter les plus jeunes et les conseiller en vue d’une bonne récupération pour
que leur Tour se passe le mieux possible.
Sur cet article, vous allez revivre chaque étape au cœur du peloton ou si je parviens à être devant, la course à l’avant !
Pour ce Tour nous avons aligné une équipe assez jeune (moyenne d’âge de 24 ans)
et seul 2 ont une participation à des Tour Internationaux.Sur cet article, vous allez revivre chaque étape au cœur du peloton ou si je parviens à être devant, la course à l’avant !
Samedi 20 août, 1ère étape : Rémire
Montjoly – Rémire Montjoly 139,6 kms.
C’est à 14h que
le départ est donné sous une grosse chaleur et un soleil qui "tape"
vraiment fort ! Le vent s’est un peu levé, l’étape est presque un
aller-retour. Je préviens les gars que le retour va principalement s’effectuer
vent de dos et cela sera propice à un sprint massif. Ayant 3 sprinters dans
l’équipe, ceux-ci décideront de qui jouera sa carte et les deux autres joueront
les poissons pilotes.
Dès le départ réel, les allemands imposent un gros tempo, ils sont les 6 en tête de peloton ! Personne n’ose casser ou se mêler dans leur organisation bien huilé ! Mais le premier point chaud situé au 9ème kilomètre va lancer les hostilités. Les attaques fusent de toute part formant des petits groupes mais aucun ne parviendra à prendre du champ. Au 22ème kilomètre je vois quelques favoris sauter dans un groupe, je n’hésite pas une seconde et fourni mon effort pour me caler avec eux ! Cette fois nous creusons un écart. Nous somme 21 en tout et presque toutes les équipes sont représentés. Mais certaines compte 4 coureurs ! (La Martinique, La Guadeloupe). Ce groupe sent bon, avec plusieurs têtes d’affiche je me dis que nous risquons d’aller loin. Et je ne me trompe pas, l’écart ne cesse de grandir pour atteindre plus de 4’ à moins de 50kms de l’arrivée ! Malheureusement trop conséquent, au 95ème kilomètre suite à une prime, 6 coureurs parviennent à s’extirper. De plus sur 6, il y a 2 martiniquais et 2 guadeloupéens !
Dès le départ réel, les allemands imposent un gros tempo, ils sont les 6 en tête de peloton ! Personne n’ose casser ou se mêler dans leur organisation bien huilé ! Mais le premier point chaud situé au 9ème kilomètre va lancer les hostilités. Les attaques fusent de toute part formant des petits groupes mais aucun ne parviendra à prendre du champ. Au 22ème kilomètre je vois quelques favoris sauter dans un groupe, je n’hésite pas une seconde et fourni mon effort pour me caler avec eux ! Cette fois nous creusons un écart. Nous somme 21 en tout et presque toutes les équipes sont représentés. Mais certaines compte 4 coureurs ! (La Martinique, La Guadeloupe). Ce groupe sent bon, avec plusieurs têtes d’affiche je me dis que nous risquons d’aller loin. Et je ne me trompe pas, l’écart ne cesse de grandir pour atteindre plus de 4’ à moins de 50kms de l’arrivée ! Malheureusement trop conséquent, au 95ème kilomètre suite à une prime, 6 coureurs parviennent à s’extirper. De plus sur 6, il y a 2 martiniquais et 2 guadeloupéens !
Derrière nous ne
sommes que 6 ou 7 à chasser, et encore je sens que mes compagnons de contre
sont usés… Nous revenons à 45’’.
Derrière le doublé des guadeloupéens nous nous disputons les places d’honneur
où (en tant que grimpeur, je sprint comme je peux) je termine 15ème.
Derrière un contre arrive à 1’45 et
le peloton à plus de 6’ !
Une bonne mise en jambe d’autant plus que je ne m’attendais pas à me retrouver devant dès la 1ère étape et surtout sur une étape avec un profil aussi plat !
Une bonne mise en jambe d’autant plus que je ne m’attendais pas à me retrouver devant dès la 1ère étape et surtout sur une étape avec un profil aussi plat !
Aujourd’hui 2
demi-étape, le 1er tronçon en ligne et le 2ème CLM
individuel. Cette étape n’est pas réputé la plus difficile mais elle fait peur
à beaucoup de monde. En effet les 50 premiers kilomètres ont un profil en
montagne russe ! C’est un véritable enchainement de murs à 10% mais court, en général compris entre 1 et 1,5 kms. La
particularité de cette étape est son demi-tour au 21ème
kilomètre ! En effet la route est un "cul de sac" et nous effectuons un demi-tour autour d’un
signaleur ! Je choisis de monter mes roue aluminium en 24mm de profil de chez Alpin’s Wheel
avec une roue libre en 11×28. Le
départ ressemble à celui de la veille avec un train belge qui veulent contrôler
jusqu’au 1er "point
chaud" mais certains ont des fourmis dans les jambes et dès les
premiers murs les attaquent s’enchainent. Je suis un peu brassé et nauséeux ce
matin, je me contente de suivre. Malgré tout certains "clients" tentent de former un
groupe, je suis obligé de me dévoiler et de fournir des efforts. Je suis à la
limite de vomir. Mes jambes n’ont pas la même fréquence que d’habitude, mais
fort heureusement dans ces murs je retrouve un terrain qui m’est plus propice
et me permet de combler mon manque de jambes. 4 hommes parviendront à prendre le large mais sans jamais creuser,
ils compteront au maximum 1’30.
Après les "montagnes russes",
c’est un profil plat jusqu’à l’arrivée, les équipes de sprinters prennent les
choses en main. De notre côté, nous avons décidés de jouer la carte d’Arthur GOUMON qui se sent en jambes et
rapide au sprint. A 3 kilomètres de
l’arrivée, il n’y a plus d’échappée. Le sprint est inévitable, celui-ci est
jugé 300m après un faux plat de 500m. Malheureusement Arthur pris de crampes dans ce faux plat ne peut disputer la
victoire, je remonte un grand nombre de concurrents dans ce dernier et termine 23ème. Content d’avoir
conservé ma place au général et d’éviter les chutes malgré une figure à la Sagan à 10 kilomètres de
l’arrivée !
Dimanche 21 août, 2ème étape
(2ème tronçon) : Roura
– Roura CLM individuel 10 kms.
Ce CLM reprend les 10 derniers kilomètres de l’étape
matinale. Donc un profil plat avec juste 3 petites "rampes". Les horaires de départ étaient définis par rapport au
classement de la 1ère étape. Je suis le premier concurrent à partir
de 2’ en 2’. Les autres concurrents partaient toutes les minutes. Nous sommes 6
à être classés dans la même seconde. N’étant pas spécialiste de l’exercice
solitaire, je le prends très au sérieux en espérant conserver ma place et
pourquoi pas l’améliorer…
Une fois les prolongateurs réglés, les pneus
regonflés à plus de 8bars, je pars
pour m’échauffer. J’effectue un bon échauffement (n’ayant pas de Home-Trainer sur place je réalise mon
protocole sur route). Celui-ci est divisé en plusieurs parties avec des
séquences au seuil (allure du CLM) des sprints longs pour faire monter le
cardio, etc…
16h32 : Dossard 13 sur la
rampe, je me lance et me mets rapidement dans le rythme. Mais tout de suite je
sens que je ne parviens pas à me mettre au seuil ! Je suis un palier en
dessous, je ne m’affole pas et décide de continuer sur ce rythme et en "remettre" ensuite. Mais tout le
long je ne vais pas réussir à maintenir 370w
(qui était ma fourchette basse !). Dans les bosses je monte en
danseuse et je m’applique à effectuer des bonnes "bascules", (c’est souvent là que l’on gagne du temps sur un
CLM !). Je franchis la ligne avec une sensation de ne pas avoir réalisé un
bon CLM… Mais le chrono de 13’29’’
me place 16ème à ma
grande surprise, d’autant plus que nous ne sommes que 3 dans les 20 premiers à
avoir couru sans vélo de CLM !
Ce résultat me permet de remonter à la place 12ème du général !
Ce résultat me permet de remonter à la place 12ème du général !
Une étape avec un profil assez plat, seul les 70 premiers
kilomètres comptent quelques faux-plats. Mais nous les connaissons déjà car
lors de la 1ère étape nous avons empruntés cette portion de route.
En revanche encore un réveil très matinal afin de libérer l’hôtel et poser nos
valises dans le bus mis à la disposition des équipes invités.
9h00, le départ est lancé et malgré la longueur de cette étape, certains veulent provoqués une échappée d’entrée. Pendant plus de 2h et 93 kms des groupes se forment, des contres fusent mais sans jamais réussir à creuser. Bien sûr fidèle à mes habitudes je suis attentif. Tout à coup nous prenons une petite route avec un goudron de très mauvaise qualité, venant de faire le plein de bidons je suis un peu mal placé quand je vois qu’une bordure se forme à l’avant ! Je réagis rapidement et remonte en tête pour essayer de sauter dans celle-ci. C’est déjà trop tard, de plus n’étant pas un "gros rouleur" je ne bouche pas le trou. Je ne suis pas le seul à m’être fais piégé, le maillot jaune et le second du général sont avec moi. Mais ceux-ci ont des coéquipiers à l’avant (qui peuvent prendre le maillot de leader car ce sont des hommes forts…) Je comprends que ce n’est pas sur eux qu’il va falloir compter. D’autres équipes ont compris l’enjeu et roulent, nous revenons à 20’’. Je commence à penser que c’est bon, la jonction est imminente mais tout d’un coup plus personne ne roule ! C’est fou je ne comprends pas pourquoi ! Je place un démarrage et tente de combler ces secondes mais une nouvelle fois échec… C’est alors que j’aperçois mes coéquipiers (que je croyais dans la 1ère bordure !) en queue du pack, je leur demande de rouler mais leur manque d’expérience les incitent à en garder sous la pédale et surtout ne comprennent pas pourquoi ! L’écart va monter jusqu’à 6’, je parviens à "embaucher" d’autres équipes dans le final. Mais le mal est fait, nous arriverons à Sinnamary avec 4’30’’ de retard ! Forcément je rétrograde au général à la 22ème place à 5’37’’ du nouveau maillot jaune.
Je suis très en colère, et brasse mes coéquipiers ! Nous avons seulement 1 représentant sur 29 hommes à l’avant ! C’est inadmissible et surtout de ne pas réagir quand il le fallait et que je sollicitais ceux-ci !
9h00, le départ est lancé et malgré la longueur de cette étape, certains veulent provoqués une échappée d’entrée. Pendant plus de 2h et 93 kms des groupes se forment, des contres fusent mais sans jamais réussir à creuser. Bien sûr fidèle à mes habitudes je suis attentif. Tout à coup nous prenons une petite route avec un goudron de très mauvaise qualité, venant de faire le plein de bidons je suis un peu mal placé quand je vois qu’une bordure se forme à l’avant ! Je réagis rapidement et remonte en tête pour essayer de sauter dans celle-ci. C’est déjà trop tard, de plus n’étant pas un "gros rouleur" je ne bouche pas le trou. Je ne suis pas le seul à m’être fais piégé, le maillot jaune et le second du général sont avec moi. Mais ceux-ci ont des coéquipiers à l’avant (qui peuvent prendre le maillot de leader car ce sont des hommes forts…) Je comprends que ce n’est pas sur eux qu’il va falloir compter. D’autres équipes ont compris l’enjeu et roulent, nous revenons à 20’’. Je commence à penser que c’est bon, la jonction est imminente mais tout d’un coup plus personne ne roule ! C’est fou je ne comprends pas pourquoi ! Je place un démarrage et tente de combler ces secondes mais une nouvelle fois échec… C’est alors que j’aperçois mes coéquipiers (que je croyais dans la 1ère bordure !) en queue du pack, je leur demande de rouler mais leur manque d’expérience les incitent à en garder sous la pédale et surtout ne comprennent pas pourquoi ! L’écart va monter jusqu’à 6’, je parviens à "embaucher" d’autres équipes dans le final. Mais le mal est fait, nous arriverons à Sinnamary avec 4’30’’ de retard ! Forcément je rétrograde au général à la 22ème place à 5’37’’ du nouveau maillot jaune.
Je suis très en colère, et brasse mes coéquipiers ! Nous avons seulement 1 représentant sur 29 hommes à l’avant ! C’est inadmissible et surtout de ne pas réagir quand il le fallait et que je sollicitais ceux-ci !
Mardi 23 août, 4ème
étape : Sinnamary – Saint-Laurent du Maroni 147,6 kms
Aujourd’hui une étape en 2 parties, les 65 premiers
kilomètres relativement plats avec un vent favorable et ensuite des
enchainements de petites montées sur un goudron rugueux.
Après le briefing de la veille, j’ai remonté les bretelles de mes coéquipiers. Aujourd’hui la bagarre est annoncée dès le début. Et je ne me trompe pas, à peine le départ réel donné, les attaques fusent !
Après le briefing de la veille, j’ai remonté les bretelles de mes coéquipiers. Aujourd’hui la bagarre est annoncée dès le début. Et je ne me trompe pas, à peine le départ réel donné, les attaques fusent !
Je suis omniprésent,
(peut-être trop !) mais pas moyen de prendre du champ. Je constate que mon
dossard à l’envers (je vous rappelle que j’ai le n°13 !) attire beaucoup de monde, trop de monde ! En
effet dès mes tentatives d’échappées, je me fais contrer et personne ne veut
vraiment collaborer. Pourtant avec 5’37’’
de retard au général je ne suis plus un homme dangereux ! Après une
heure de course à plus de 46 km/h de
moyenne, 4 hommes parviennent à s’extirper du peloton. Je profite d’un
relâchement pour parler à Pierre MOSIN
(qui fait partie de la sélection cycliste de la FCD) pour lui dire de suivre le contre qui va partir incessamment sous peu…
Et moins d’un kilomètre plus loin le voilà parti en contre avec un
guyanais ! Ils parviennent à rentrer sur les 4 hommes de tête et formeront
l’échappée du jour à 6.
Derrière le pack autorise 1’ d’avance mais jamais plus. L’équipe du maillot jaune contrôle avec 4 représentants à l’avant. Une chute cassera le peloton mais la plupart de ceux qui vont repartir réintégrerons ce dernier. Nous sommes à 25 kilomètres de l’arrivée quand je me rends compte que le tempo guadeloupéen faibli ! C’est à ce moment-là que les hostilités reprennent ! Je suis de nouveau sur qui-vive et réponds aux attaques, j’ai de bonnes jambes mais la présence de Pierre à l’avant m’oblige à faire échouer les tentatives de contre. De plus ce dernier est reparti tout seul et compte 30’’ d’avance, si nous nous regardons il peut aller au bout ! Mais l’Allemagne compte un sprinter, Martin BAUER, qui s’est imposé à 2 reprises l’an passé et compte bien ouvrir son compteur. Ils prennent les choses en main et accélèrent, je m’intercale dans leur train pour « déstabiliser et casser » leur formation. Hélas Pierre est repris à moins de 5 kilomètres, le sprint est inévitable. Je replace mon sprinter, à 2 kilomètres, nous sommes bien placés mais le final tortueux va nous être fatal : une chute interviens dans les 10 premiers au dernier virage, mon sprinter se retrouve à zigzaguer entre les vélos et terminera 13ème.
Un peu déçu de ne pas avoir pût défendre nos chances au sprint, nous sommes content d’avoir "montré" le maillot pendant près de 100 kilomètres à l’avant et surtout cela redonne confiance, une victoire d’étape est à notre porté ! Maintenant les gars en sont convaincus !
Au général pas de changement, je reste 22ème à 5’37’’. Mais demain est un autre jour…
Derrière le pack autorise 1’ d’avance mais jamais plus. L’équipe du maillot jaune contrôle avec 4 représentants à l’avant. Une chute cassera le peloton mais la plupart de ceux qui vont repartir réintégrerons ce dernier. Nous sommes à 25 kilomètres de l’arrivée quand je me rends compte que le tempo guadeloupéen faibli ! C’est à ce moment-là que les hostilités reprennent ! Je suis de nouveau sur qui-vive et réponds aux attaques, j’ai de bonnes jambes mais la présence de Pierre à l’avant m’oblige à faire échouer les tentatives de contre. De plus ce dernier est reparti tout seul et compte 30’’ d’avance, si nous nous regardons il peut aller au bout ! Mais l’Allemagne compte un sprinter, Martin BAUER, qui s’est imposé à 2 reprises l’an passé et compte bien ouvrir son compteur. Ils prennent les choses en main et accélèrent, je m’intercale dans leur train pour « déstabiliser et casser » leur formation. Hélas Pierre est repris à moins de 5 kilomètres, le sprint est inévitable. Je replace mon sprinter, à 2 kilomètres, nous sommes bien placés mais le final tortueux va nous être fatal : une chute interviens dans les 10 premiers au dernier virage, mon sprinter se retrouve à zigzaguer entre les vélos et terminera 13ème.
Un peu déçu de ne pas avoir pût défendre nos chances au sprint, nous sommes content d’avoir "montré" le maillot pendant près de 100 kilomètres à l’avant et surtout cela redonne confiance, une victoire d’étape est à notre porté ! Maintenant les gars en sont convaincus !
Au général pas de changement, je reste 22ème à 5’37’’. Mais demain est un autre jour…
L’étape la plus
longue et la plus dure de ce
Tour ! Les 35 premiers kilomètres sont en littoral de l’océan (attention
au vent !) ensuite nous réempruntons les 70 derniers kilomètres de la
veille jusqu’à Saint-Laurent. Après
pour aller à Apatou c’est une
succession de cols. Je suis enfin heureux de trouver un terrain à ma
convenance ! Mais les cols guyanais ne sont pas ceux des Alpes ! En
fait c’est un enchainement de bosses comprises entre 1 et 2 kms maximum pour du 6
à 7%. Je remplis mon maillot de barre énergétique et de gel fourni dans mes différentes box par Pédaleur.
Comme tous les jours la première heure s’effectue tambour battant à plus de 45 km/h ! Je me contente de suivre que les "gros coups". Puis un peu comme la veille, 3 hommes parviennent à s’échapper. Je suis en embuscade des différents contres qui tentent de faire la jonction. Je sens que les plus forts ont besoin de souffler, je place un démarrage et parviens à sortir enfin du pack ! J’emmène dans ma roue quelques locaux mais aussi 2 martiniquais, 2 Nancéens et 2 des pays de la Loire plus un Allemand et un Belge (Sam VAN DE MIEROOP, porteur du maillot rouge des points chauds !). Nous reprenons rapidement le trio de tête et formons un joli groupe d’une douzaine d’hommes. Tout le monde collabore et très vite l’écart grandi. Je sais pertinemment que derrière la Guadeloupe contrôle et assure un tempo. Nous avons droit à 2’ d’avance, 2’30’’ à son paroxysme mais pas plus !
Comme tous les jours la première heure s’effectue tambour battant à plus de 45 km/h ! Je me contente de suivre que les "gros coups". Puis un peu comme la veille, 3 hommes parviennent à s’échapper. Je suis en embuscade des différents contres qui tentent de faire la jonction. Je sens que les plus forts ont besoin de souffler, je place un démarrage et parviens à sortir enfin du pack ! J’emmène dans ma roue quelques locaux mais aussi 2 martiniquais, 2 Nancéens et 2 des pays de la Loire plus un Allemand et un Belge (Sam VAN DE MIEROOP, porteur du maillot rouge des points chauds !). Nous reprenons rapidement le trio de tête et formons un joli groupe d’une douzaine d’hommes. Tout le monde collabore et très vite l’écart grandi. Je sais pertinemment que derrière la Guadeloupe contrôle et assure un tempo. Nous avons droit à 2’ d’avance, 2’30’’ à son paroxysme mais pas plus !
Hélas la présence de Gérard
BEGHIN (ASPTT Nancy) 6ème et de Emmanuel MORIN (Pays de la Loire) 9ème du général oblige
les martiniquais à défendre leur leader resté derrière. Je suis impatient
d’entamer la dernière partie de l’étape avec ces fameux cols ! Nous y sommes et c’est tout naturellement
que j’impose le tempo dans ceux-ci.
Mais très vite je me rends compte qu’ils sont trop courts et pas assez raides
pour tenter une échappée en solitaire. De plus à 30 kilomètres du but notre
avance fond comme neige au soleil car le groupe explose ! Plusieurs
tentent de partir en solitaire mais sans y parvenir. A moins de 20 kilomètres, le peloton nous reprend.
Je me replace et cherche mes coéquipiers car je sens le sprint massif
arriver ! C’est alors que je réalise qu’une
cassure s’est formée et nous ne sommes qu’une quarantaine et un seul de mes
coéquipiers présent. Il va vite au sprint, je décide de me sacrifier pour lui.
A 3 kilomètres de l’arrivée, Ludovic EXFORT (Vélo Club de Kourou)
pars seul dans un pur style de poursuiteur, il sera rejoint par l’expérimenté Hervé ARCADE (Sélection de la
Martinique) ils se joueront la victoire dans cette ordre. Derrière nous disputons
le sprint où Sonny LAMARRE (sélection
de la FCD) prend la 10ème place et moi une anecdotique 18ème
place. Mais cette cassure m’a permis de remonter au général à la 20ème
place.
Une journée extrêmement longue et difficile d’autant plus qu’il a fait très chaud (plus de 40°C par moments) mais des paysages magnifiques entre Saint-Laurent et Apatou. J’espère pouvoir bien récupéré de mes efforts fournis aujourd’hui car demain 2 demi-étape sont au programme ! Ce soir l'heure est au massage avec embrocation siamoise qui permet de bien régénérer et de retrouver des jambes plus légères le lendemain!
Jeudi 25 août, 6ème étape (1er
tronçon) : Saint-Laurent du
Maroni – Iracoubo 113kms.
Nouvelle journée avec deux demi-étapes. Ce premier tronçon
est tout simplement le début de notre retour vers Cayenne. Un parcours sans
grosse difficulté hormis le vent de face
annoncé ! Comme toujours dès le départ réel, plusieurs attaquent lancent
la course. Nous plaçons quasiment un
homme dans chaque coup qui part. Mais les guadeloupéens n’autorisent pas
encore de "bon de sortie".
Je suis vigilant car je pense qu’une
bordure va se former dès que nous changerons de direction vers le 50ème kilomètre. 6 hommes
partent en contre d’une tentative échouée où deux de mes coéquipiers étaient
dedans. Malheureusement aucun d’entre nous ne fera partis de ces 6. Derrière
c’est "rideau", ils vont
très vite prendre 1’30 d’avance et
même prêt de 3’ ! Derrière je
replace mes coéquipiers et les préviens de se méfier si une équipe provoque une
bordure ! Mais aucune équipe s’organise réellement, nous décidons donc de la créer ! Je relance sur la droite de
la route, je pensais avoir mes coéquipiers dans ma roue, je me retourne pour
demander le relais, personne ! Je suis quelques longueurs devant le
peloton isolé ! J’insiste quelques kilomètres afin de créer un point de
mire et de relancer l’allure de celui-ci avant de me relever. Finalement à 20 kilomètres de l’arrivée la jonction
est faite. Le sprint est de nouveau inévitable, je replace mes sprinters, à 5
kilomètres du but nous sommes à prêt de 50km/h !
Ca frotte beaucoup, à l’avant les places sont très chères ! A 800m le dernier rond-point va étirer
encore plus le pack, cette fois je suis au milieu où j’aperçois Sonny LAMARRE finir 8ème et donc premier de notre sélection.
Jeudi 25 août, 6ème étape (2ème
tronçon) : Iracoubo –
Iracoubo ; CLM individuel 12,3kms.
Un CLM pour spécialiste, de longues lignes droites, 17m de D+ et un fort vent de face ! J’équipe mon vélo
de prolongateurs, je mets la coque sur mon casque et une paire de
couvre-chaussure et c’est parti pour mon protocole d’échauffement idem que
celui du CLM précédent. Devant moi sur la rampe Mathias WIELE (Team Ur-Krostitzer-Giant) va partir. Vainqueur du
dernier CLM, celui-ci pourra me servir de bon point de mire !
16h29 : Le décompte est lancé,
je pars et j’essaye de très vite monter en rythme. Je m’étais fixé de rester
entre 330 et 350w pour 90, 95 tr/min.
Contre le vent je me bats pour tourner les jambes et monter en Watts !
Le
cœur monte très vite au seuil et ne vas quasiment pas bouger, le reste non plus
d’ailleurs. J’oscille entre 300 et 310w mais par contre la cadence est
bonne. Devant je n’aperçois plus l’allemand qui file vers une seconde place au
100ème de seconde ! Je suis dans le dernier kilomètre, je donne
tout, je franchis la ligne en 19’38’’…
A plus de 2’ du vainqueur et nouveau
maillot jaune de ce Tour : Cédric LOCATIN
(sélection Guadeloupe).
Ce fût une journée très longue et très éprouvante avec ces 2 étapes et surtout encore une grosse chaleur !
Vendredi 26 août, 7ème
étape : Kourou – Macouria 141,7 kms
Aujourd’hui le départ est donné à 14h15 depuis le centre spatial
de Kourou ! Juste devant la
maquette taille réel d’Arianne 5 !
Il fait déjà près de 40°C sur la
ligne de départ et comme hier en ce début d’après-midi le vent s’est
levé ! Aujourd’hui tout le monde pense aux bordures d’autant plus que les
47 premiers kilomètres vont se faire avec un vent de ¾ face avant que nous rentrions sur un circuit de 18 kilomètres à effectuer 5 fois.
Comme d’habitude dès le départ les attaques fusent dans tous les sens, notre
consigne était d’intégrer que les groupes de 8 à 10 coureurs et de rester bien
placé pour éviter de se retrouver piégés par un "coup de bordure". Mais hélas pas de gros groupe ni de
bordure ! En revanche un trio est sorti et compte 1’30’’ d’avance à l’amorce du circuit. Dans le 3ème
tour, Arthur GOUMON (Sélection de la
FCD) parviens à effectuer la jonction avec 4 autres coureurs. Ils sont
désormais 7 en tête et oscillent entre 1’
et 1’45’’.
Nous sommes à un peu plus de 20 kilomètres de l’arrivée quand la sélection de la Martinique tente de provoquer cette fameuse bordure ! Mais leur tentative va échouer au bout de quelques kilomètres… Je sens que nous allons vite reprendre les échappées et nous diriger une nouvelle fois vers un sprint massif ! Les allemands et belges roulent en tête du pack pour revenir sur les fuyards ! Devant nous apercevont qu’ils se désorganisent en plaçant différentes attaques, cela va les anéantir sauf pour Luiz MEDINA-PUELLO (La croix du sud) qui part à 500m juste avant la jonction et décrochera la victoire d’une demi-roue !
De notre côté, notre sprinter Sonny LAMARRE (Sélection de la FCD) décroche une nouvelle 8ème place. Nous sommes déçus pour Arthur qui a tenté sa chance en vain et surtout de voir son groupe se faire reprendre aux 300m !
Samedi 27 août, 8ème
étape : Régina – Cayenne 147,2 kms
Nous voici de retour vers le centre du département et plus
précisément dans le début de la forêt ! Et d’ailleurs comme très souvent
dans celle-ci il pleut ! En
effet c’est un des endroits de la terre où le taux d’humidité est l’un des plus
élevé et les précipitations annuels des plus hautes ! Mais cette pluie
n’est pas froide, elle fait même du
bien en revanche les routes deviennent de vraies
patinoires !
J’ai prévu de passer à l’offensive tôt avant que la "bagarre" pour le maillot jaune ne se fasse. De plus les 50 premiers kilomètres sont en montagnes russes avec quelques passages à 10% ! Comme toujours les multiples attaquent marquent le début de course, je place un démarrage en contre dans un raidillon, nous sommes 5 puis 7. Tout de suite nous créons un écart, l’entente est bonne et ce groupe a "de la gueule" ! 3 coureurs des Pays de Loire (dont Corentin DAVY), 1 Allemand, 1 Belge (Sam VAN DE MIEROP, porteur du maillot rouge, et selon moi le plus offensif de ce Tour !) et un guyanais. Dans les bosses je suis à mon aise, je me retrouve un peu dans mon élément et cela se ressent. A chaque bascule je jette un œil afin de savoir si tout le monde a suivi, cela ne sers à rien de partir seul, nous sommes beaucoup trop loin de l’arrivée.
J’ai prévu de passer à l’offensive tôt avant que la "bagarre" pour le maillot jaune ne se fasse. De plus les 50 premiers kilomètres sont en montagnes russes avec quelques passages à 10% ! Comme toujours les multiples attaquent marquent le début de course, je place un démarrage en contre dans un raidillon, nous sommes 5 puis 7. Tout de suite nous créons un écart, l’entente est bonne et ce groupe a "de la gueule" ! 3 coureurs des Pays de Loire (dont Corentin DAVY), 1 Allemand, 1 Belge (Sam VAN DE MIEROP, porteur du maillot rouge, et selon moi le plus offensif de ce Tour !) et un guyanais. Dans les bosses je suis à mon aise, je me retrouve un peu dans mon élément et cela se ressent. A chaque bascule je jette un œil afin de savoir si tout le monde a suivi, cela ne sers à rien de partir seul, nous sommes beaucoup trop loin de l’arrivée.
Nous avons un peu plus de 3’
d’avance, mais derrière la «"guerre"
est déclenché ! Les martiniquais tentent de faire basculer le Tour mais la
Guadeloupe contrôle parfaitement. Seulement ces accélérations nous font perdre
du terrain et notre écart bascule entre 1’
et 1’30 ! Depuis quelques kilomètres je sens un flottement au niveau
de ma roue avant, j’ai une crevaison lente ! J’appelle ma voiture mais
celle-ci est bloqué derrière le peloton, je patiente en faisant attention à mes
trajectoires d’autant plus que la route mouillée est très glissante…
Malheureusement je prends un "nid
de poule" et mon pneu éclate !
Obligé de m’arrêter et me faire dépanner par la voiture de dépannage neutre. Le
passager me tend une roue avant récupère la mienne et repart en trombe en me laissant remettre la roue et repartir tout seul dans le vent !
(Je n’avais encore jamais vu ça !) Je repars en trombe et tente de revenir
sur la tête, mais j’ai déjà plus de 30’’
de retard, nous sommes à 60 kilomètres
de l’arrivée et sur des routes plates… Au bout de 5 kilomètres de chasse en
vain je me relève et réintègre le pack complètement dégouté et énervé !
La fin de course ressemble à celle de la veille avec un circuit final de 5,5 kms à effectuer 5 fois. Nous approchons à vive allure du circuit avec un peu moins d’1’ sur mes anciens compagnons d’échappée. Nouvelle tactique, Pierre tentera de sortir au dernier tour, Sonny fera la kilomètre et Arthur le sprint, et moi je lance tout ce beau monde (ou du moins j’essayerai !). L’approche du dernier tour, devant les 6 n’ont plus que 30’’, je me décale tire un bout droit, ça sort sur la gauche de la route. Pierre bien placé contre sur la droite et sors avec 8 hommes dans sa roue. Ils vont revenir sur la tête mais derrière le train allemand est en marche, à 500m nous les apercevons, 300m ils sont repris mais le sprint est lancé ! Je regarde au loin et voit Sam VAN DE MIEROP remporté la victoire devant Corentin DAVY qui ont résisté au retour du pack ! Pierre MOSIN complète le podium et nous apporte notre première vraie place sur ce Tour et surtout ramène un peu de joie à cette journée humide qui avait pourtant bien commencé et qui se termine bien malgré tout !
La fin de course ressemble à celle de la veille avec un circuit final de 5,5 kms à effectuer 5 fois. Nous approchons à vive allure du circuit avec un peu moins d’1’ sur mes anciens compagnons d’échappée. Nouvelle tactique, Pierre tentera de sortir au dernier tour, Sonny fera la kilomètre et Arthur le sprint, et moi je lance tout ce beau monde (ou du moins j’essayerai !). L’approche du dernier tour, devant les 6 n’ont plus que 30’’, je me décale tire un bout droit, ça sort sur la gauche de la route. Pierre bien placé contre sur la droite et sors avec 8 hommes dans sa roue. Ils vont revenir sur la tête mais derrière le train allemand est en marche, à 500m nous les apercevons, 300m ils sont repris mais le sprint est lancé ! Je regarde au loin et voit Sam VAN DE MIEROP remporté la victoire devant Corentin DAVY qui ont résisté au retour du pack ! Pierre MOSIN complète le podium et nous apporte notre première vraie place sur ce Tour et surtout ramène un peu de joie à cette journée humide qui avait pourtant bien commencé et qui se termine bien malgré tout !
Dimanche 28 août, 9ème
étape : Montsinery-Tonnegrande – Cayenne 135kms
Encore un départ à 14h avec ce vent qui vient de l’océan
bien présent ! Aujourd’hui le profil est plat, de plus nous allons
effectuer 2 tours d’un circuit d’une
vingtaine de kilomètres avant de revenir dans Cayenne pour un circuit dans
la ville à effectuer 3 fois. Comme toujours la course pars à vive allure,
j’effectue la première heure de course à l’avant à tenter de sortir dans un
groupe mais en vain. En revanche une cassure s’est formée alors que je me
trouvais mal placé je ne pus sauter dans les roues ! Une grosse vingtaine d’hommes se retrouvent
à l’avant avec pour nous un seul représentant, Nicolas TATARD (Sélection de la FCD). Très vite ils ont 1’d’avance, c’est le feu dans le pack,
certains sont dangereux devant ! C’est alors que toute l’équipe du maillot
jaune et de la Martinique vont
rouler. Nous oscillons entre 45 et
50km/h ! Hélas dans le second tour du 1er circuit une
grosse chute va mettre le leader du Tour
à terre ! Je l’ai même aperçu courir pour récupérer un autre
vélo ! C’est la pagaille, il y a du monde de partout au sol, je parviens à
me faufiler entre les vélos et la moto radio qui a provoqué la chute. Nous
reformons un petit groupe et parvenons à opérer la jonction où l’écart entre temps était retombé sous les 30’’.
L’information de la chute du maillot jaune va vite et tout le monde relâche ses
efforts afin de le laisser réintégrer le
pack… Il va mettre plus de 10 kms pour que tout rentre dans l’ordre. La
course reprend aussi vite que la 1ère heure et de nouveau des attaques
de partout ! 6 hommes sont en tête, Pierre
MOSIN et Arthur GOUMON (Sélection
de la FCD) m’ont fait part de leur envie de tenter un coup à deux. J’acquisse
et aussitôt les voilà sortis ! Malheureusement ils ne parviendront pas à
revenir. De notre côté les Belges et Allemands ont « mis en marche » ! Nous roulons
très vite, de nouveau une chute mais sans trop de gravité, ça frotte beaucoup, l’entrée sur le circuit final est nerveuse.
Devant il ne reste plus que 2 hommes à moins de 30’’ ! Je replace Sonny afin de le lancer pour tenter le
kilomètre ! Il me dit que ça roule trop vite… Devant la victoire va
revenir au Guyanais Marc-André BUZARE
(U.S.L Montjoly) devant le brésilien Alex
Fabio COSTA CORREIRA (Clube de Ciclismo pedal leve) qui ont résistés au retour
du peloton ! Le sprint pour la
3ème place se fera à plus de 60km/h !
Pour le classement
général, pas de changement, le guadeloupéen Cédric LOCATIN (Sélection de la Guadeloupe) devant les deux
martiniquais Emile DEMAZY et Hervé ARCADE (Sélection de la Martinique).
Ce Tour s’achève donc sur la belle place des Palmiste de Cayenne, maintenant place à une bonne phase de récupération. L’ensemble des équipes
sont satisfaites d’en finir sans « gros
soucis », ce fût une belle
semaine et une nouvelle très bonne
expérience !
Ici c’est vraiment comme le Tour de France chez nous, avec les émissions de Télévision, la retransmission en direct tous les jours
des étapes et des résumés avec interview sur Guyane 1ère. (Vous pouvez d’ailleurs revoir chaque étape
sur Youtube).
J’espère vous avoir fait vivre et ressentir chaque étape à travers ce résumé et vous donne rendez-vous prochainement pour de nouvelles aventures. Vous pouvez retrouver les résultats complets et certaines interviews que j'ai réalisé sur Vélo101 que je remercie d’avoir publié régulièrement mes résumés et de son soutien !
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