Bonsoir,
Je vais vous présenter une fois n’est pas coutume une paire
de roue d’un généraliste mais pas n’importe qui : Zipp. En effet la majorité d’entre vous connaissent cette marque
très répandu dans le peloton amateur, cyclosportif et professionnel ! Je
ne vais pas vous refaire tout l’historique de la marque mais nous pouvons citer
Alberto Contador, Fabian Cancellara, Tony Martins et bien d’autres qui ont
conquis un bon nombre de victoires grâce à ces roues et contribués à la
renommée de la marque. Mais eux les utilisaient à boyaux ! Mon test sera
sur une paire à pneus.
C’est à l’occasion du GrandPrix de Nandax que j’ai équipé mon Focus Izalco Max de celles-ci.
Commençons par une présentation de cette paire, et des données constructeurs:
·
Jantes en carbone de 58mm de profil
·
Largeur externe de 26.5mm
·
Moyeux ZIPP 88 et 188 V9
·
18
rayons radiaux à l’avant et 24
croisés à deux pour l’arrière
·
Poids 1590gr
la paire ; 715gr (roue avant) 875gr (roue arrière)
La première chose qui choque sur ces roues est leurs
largeurs ! Elles passent d’ailleurs très prêt des bases et des haubans du
cadre. En effet avec un peu plus de 26mm de large, il faut détendre vos câbles
de freins afin d’ouvrir les étriers pour laisser passer la jante sans qu’elle
ne touche vos patins.
A ce propos comme nous sommes sur des jantes 100% carbone, il faut penser à
monter des cartouches de patins pour jante carbone.
Ma paire était montée avec
des pneus Continental Grand Prix 4000 S2 en 25mm de section. Des valeurs sûres
dont je vous avais déjà fait l’éloge. Ceux-ci sont selon moi
idéaux pour les sorties hivernales ou longue distance ! Comme vous le
constatez sur la photo ci-contre la jante est plus large que le pneu. Ce
dernier passe très finement sous l’étrier, vérifiez la compatibilité de vos
étriers avant l’achat de pneus de cette section… Une fois le réglage des freins
effectué et les premiers tours de roues, on sent une grosse inertie mais aussi
une prise au vent latérale importante. En revanche une certaine nervosité de la
roue arrière se fait ressentir.
Je me présente donc au départ de cette course ainsi équipé.
Le circuit est vallonné avec des portions de grandes routes, de petites routes
avec des goudrons différents et un peu de vent : l’idéal pour un test en
condition réel ! Mes premières sensations se confirment, dès la présence
du vent latéral, je dois vraiment tenir mon guidon pour ne pas faire
d’écarts ! La roue avant a une grosse prise au vent latéralement. En
revanche vent de face, la largeur ne me perturbe pas. Bien sûr seul un test en
soufflerie pourrait permettre de connaitre la perte ou le gain d’une section
aussi large par rapport aux standards de 21mm. J’ai tout de même l’impression
visuelle de rouler sur un VTC que sur mon vélo de compétition…
Sur les portions dégradés, les roues sautent et ce malgré
une pression assez faible de 6.8 et 7.1 Bars respectivement à l’avant et à
l’arrière. Heureusement les Continental absorbent bien et me permette de ne pas
trop subir ce phénomène.
D’après Zipp, la technologie VCLC (Visco-élastique de contrôle de couche sous contrainte) ajoute
entre deux couches de carbone une matière absorbant les chocs. Le constructeur
prétend ainsi obtenir un confort quel que soit la route… Je lui propose tout de même de
retester ses roues en condition réel !
Ma première sensation de la roue arrière s’est confirmée
suite à plusieurs démarrages ou contre de ma part. Elle a vraiment une "âme", une nervosité très efficace et surtout pas trop exigeante.
Malgré mon gabarit de grimpeur (1m74, 61Kg) je n’ai pas était gêné par son haut
profil. Sur le plat et un bel enrobé, c’est un plaisir de rouler avec. En effet
une fois lancé et l’inertie en action, j’ai l’impression qu’elles ne vont plus
s’arrêter ! Zipp explique ce phénomène grâce à son profil Firecrest toroïdal qui offre un
aérodynamisme étonnant digne des jantes de plus grande profondeur. Les moyeux
ZIPP 88 (avant) et 188 V9 (arrière) n’y sont pas étranger non plus. En effet
ceux-ci sont réputés pour leur grande fluidité et leurs roulements de grandes
qualités. Je ressens bien que je dispose d’une paire de roue haut de gamme.
Dans la partie descendante du parcours, deux virages assez
serrés me permettent d’effectuer de gros freinages. Les jantes ont une bonne
surface de freinage retravaillée spécifiquement. Zipp a injecté une couche de
résine sur les zones de freinage afin de limiter les effets de l’échauffement
lors des longs freinages. Je suis rassuré d’avoir des jantes aussi larges à
pneu, je me rappelle des premières roues carbones à pneus qui chauffaient et
cassaient suite au freinage important.
En effet ceux-ci chauffaient la jante au
point de la décoller sur le raccord. La finesse de la jante ne permettait pas
une bonne répartition de la chaleur ! Certains ont laissé des os, du "vernis" sur le goudron à cause de ce phénomène ! Mais
aujourd’hui cela n’est plus d’actualité forte heureusement !
C’est toujours
dans la descente où j’ai apprécié la largeur et la qualité des Continental,
je prenais les courbes presque avec autant d’inclinaison qu’avec des jantes à boyaux ! Et cela sans aucune crainte ou appréhension, au contraire une
certaine assurance et aisance se faisait ressentir. Encore un bon point pour le
constructeur américain.
En conclusion pour approximativement 1700€, vous avez une paire de roue haut de gamme à pneus. Si vous êtes anti-boyaux, et que vous
préférez les circuits vallonnés à plats
alors cette paire saura vous satisfaire ! Mais si vous recherchez une
paire polyvalente, je vous conseille sa petite sœur la 303. De plus pour la haute montagne, passez votre chemin ou bien
alors les 202 seront vos alliés.
Enfin pour de vraies sensations et de plaisir, ces mêmes paires de Zipp à boyaux sauront répondre à vos
attentes, mais peut-être pas à celui de votre porte-monnaie ! Je suis
toujours convaincu qu’une paire de roue artisanale (de plus qui sera certainement moins cher !) étudiée pour vous selon votre cahier des charges est bien plus profitable et bénéfique
quelques soit les profils.
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire