Bonjour,
ce week-end j’ai participé à mes deux dernières
courses sur le "cailloux"… En effet mon retour pour la France est
prévu vers le 10 juillet et la prochaine épreuve ici est le 11 juillet!
Je me suis donc rendue à Bourail dès samedi pour participer au Championnat CLM
de Nouvelle-Calédonie, passer la nuit sur le camp militaire de Nandaï et
prendre le lendemain matin le départ du Grand Prix de Belpadrone toujours à
Bourail.
Samedi 13 juin 2015, championnat de Contre La Montre de
Nouvelle-Calédonie :
C’est sous un beau soleil et une chaleur estivale que nous
nous retrouvons au départ de ce championnat, plusieurs parcours étaient prévus
en fonction des catégories. Les plus jeunes avaient des parcours plus courts et
ainsi de suite. Au départ, le comité annonce un 16km pour nous, mais après la
reconnaissance du parcours, je vois qu’en fait il y a un peu plus de
22km! Un écart de 6km soit 9’ d’effort supplémentaire (pour une vitesse
de 40km/h!). Pour le circuit, rien de plus simple, 11km dans un sens, demi-tour
et retour! En tout environ 150m de D+, une affaire qui va se résumer sur
le 53×11 à 15 maximum! Le goudron est un bel enrobé sur les 8 premiers
kilomètres mais ensuite devient granuleux et n’offre pas un bon rendement.
Le vent est présent sur tout le parcours, avec sur le
premier aller en grande partie dans le dos et légèrement de ¾ dos sur certaines
portions. Mais c’est là où la reconnaissance est importante car le retour sera
très dur avec la fatigue, et ce vent qui devient défavorable! Je prépare mon
vélo en l’équipant de mes prolongateurs Zipp carbone, les roues Mavic CosmicCarbone et surtout équipés de boyaux compétition, Continental, que je gonfle à
8,7Bars pour l’arrière et 8,4 à l’avant. Je ne "surgonfle" pas afin
de ne pas être défavorisé sur la portion granuleuse de la mi-course.
14h24: L’heure de mon départ, je me lance en effectuant un bon démarrage en tombant
mes dents et me caler le plus rapidement possible sur les prolongateurs! Je suis sur un bon rythme, je jette un œil sur le Garmin : 95tr/min, 320w et 171 puls! Tout est ok (mon
record sur 20’ tourne dans ces chiffres d’où l’importance de connaitre ses valeurs
pour ne pas se "bruler les ailes" et finir "à l'arrache"!)! Maintenant je sais qu’il ne me reste plus
qu’à gérer cet effort sur les 22km… Le vent m’aide vraiment sur cette partie,
j’enroule mon braquet correctement, je gère mon effort afin de ne pas me saturer en lactate et
surtout je pense à ce retour qui sera une autre histoire!
D’ailleurs le
voici ce demi-tour, je tourne presque sur place comme un furieux en manquant de
chuter, je relance mon allure mais le vent contraire m’oblige à jouer du
braquet pour conserver ma cadence! Je me reconcentre et de nouveaux me
régule sur mes valeurs… Cette fois au niveau du ressenti, c’est beaucoup plus
dur de conserver mon rythme qu’à l’aller !
Je qualifierai ce ressenti à 8,5
sur l’échelle de Borg! (Prochainement je vous ferai un sujet sur les ressentis, sensations et la perception d'effort lors d'entrainement et compétition.) Je profite de certains mouvement de terrain en
faux plat descendant pour souffler et détoxiner les jambes en remettant un peu
plus de vélocité.
Enfin j’aperçois la ligne d’arriver, un dernier effort et je
franchis au sprint… Je suis exténué, j’ai tout donné je peine même à parler
avec un autre coureur que j’ai rattrapé! Je pars directement me faire une bonne
régénération d'au moins 20min. A l’issue de celle-ci je vois la remise des prix s’effectuer, je
m’interroge, "quel est mon résultat?". Après avoir pris contact avec le président du Comité de Cyclisme de l'Île, une erreur est
survenue sur mon parcours (à ma grande déception!), soit le chronomètre,
soit une erreur de ma part sur le demi-tour mais quoiqu’il en soit je ne suis
pas classé sur cette épreuve!
Bref je suis très déçu car j’avais vraiment réalisé un très
bon CLM comme l’atteste les courbes ci-dessous qui sont une fois de plus digne
de celles que l’on recherche lors d’une gestion optimale d’un CLM!
Je
dois avouer que j’ai nettement progressé dans ce domaine, j’arrive à très bien
gérer mes efforts solitaires sans me "cramer" et donc
m’effondrer ! Je repars en vélo, très déçu et contrarié, sur le camp militaire de Nandaï en pensant
déjà au lendemain…
Dimanche 14
juin 2015 : Grand Prix de Belpadrone à Bourail.
Après une très mauvaise
nuit (camp militaire avec des fêtards et surtout encore préoccupé par le CLM),
je prends un petit déjeuner rapide à base de gâteau d'avant effort. Ce matin le soleil est encore présent malgré une brume épaisse au lever du jour. Je me rends au départ qui se situe à environ 10km en
vélo, cela me fera un échauffement, les jambes sont bonnes, j’ai tout de même bien récupéré de mon chrono.
Au programme 5 tours d’un circuit de 15km avec un pont
très étroit puis un col, le col de Trazégnie (en fait une rampe de 1,4km en
deux tronçon pour un pourcentage moyen de 2,5%...) mais le vent contraire
rendait ce passage difficile! Sinon le reste ne présentait aucune
particularité.
Comme
toujours en Nouvelle-Calédonie, le départ n’est pas violent, puis quelques
attaquent, je ne m’affole pas, nous sommes plusieurs coureurs à gérer la
course. A la mi-course toujours pas de grosses échappés, j’ai suivi quelques
accélérations afin de me débloquer un peu le cœur… Dans le 3ème
tour, 3 coureurs du même club se retrouvent à l’avant et commence à prendre un
écart conséquent, j’organise une poursuite derrière mais seulement 2 autres
coureurs me relayent! J’attends le col pour porter une offensive et
rentrer sur eux!
Je place mon
démarrage (l’analyse Strava ci-contre), vous pouvez constater un pic de 758 watts et une moyenne de 427w sur 2’ en sélectionnant que l’ascension (qui je vous
le rappelle monte en 2 tronçons). Cette moyenne me donne pile 7W/Kg, les
connaisseurs sauront interpréter ce chiffre (que je suis malheureusement et humainement
incapable de tenir sur un long col…).
Toujours
dans mon effort, je ne me retourne pas et bouche le trou, j’insiste à la
bascule et en profite pour analyser les forces en présence: nous sommes
6! Tout de suite nous nous entendons et chacun prend son relais, cela
sent bon pour nous, l’écart grandi, je demande un pointage alors qu’il nous
reste moins de 15km, 1’ d’avance… Maintenant la victoire va se jouer entre
nous, je suis très actif dans ce groupe (peut-être trop) les autres se méfient
un peu de moi, dans le col j’hésite à partir mais le vent contraire suivi des 2
kilomètres pour rallier l’arrivée ne m’inspirent pas confiance.
Je choisi de
jouer ma chance au sprint! Je me place dans la roue du plus rapide, mais
les deux coureurs du même club font un trou à 800m, je ne m’affole pas mais
nous revenons trop tard, le sprint en faux plat descendant est lancé! Je
manque de puissance je remonte un coureur, mais à ma gauche une fusée dépasse
tout le monde et s’impose!
Je jette le vélo sur la ligne et termine 4ème
pour un boyau (Photo finish à l'appui)! Une nouvelle fois déçu de ma course, j’étais je pense très
fort (peut-être le plus fort) mais j’ai manqué de confiance pour partir seul…
Je vais
profiter de toutes ces courses faites ici pour analyser ce qui m’a été
bénéfique et ce qui m’a couté des victoires. En relation avec mon entraineur
nous allons travailler sur tous les points à améliorer toujours dans le but
d’optimiser au maximum le résultat!
Je tiens à
remercier tous les gens que j’ai rencontré ici, tous ceux qui m’ont aidé sur l’ile! Ils sont très nombreux, je ne peux pas tous les cités, j’espère
revenir au mois d’octobre pour prendre le départ du Tour de Nouvelle-Calédonie
et avoir toujours les mêmes affinités avec toutes ces personnes…
Bonne continuation à tous, au plaisir de vous croiser sur les routes!
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